Non classé
Élection présidentielle de 2022 – L’UIMM présente ses propositions pour la réindustrialisation de la France - 30 janvier 2022
Alors que le contexte actuel de crises et de mutations profondes a suscité une véritable prise de conscience de la nécessité d’avoir une industrie forte, l’UIMM apporte sa contribution au débat présidentiel en publiant une série de propositions.
Objectif : La réindustrialisation doit devenir une priorité nationale.
La crise sanitaire a mis en lumière les fragilités du pays résultant de sa désindustrialisation. Chacun est désormais conscient que sans industrie forte, un pays n’est plus véritablement maître de son destin. A l’inverse une industrie forte, c’est :
-
Un commerce extérieur équilibré ou excédentaire
-
Un développement technologique important
-
Une classe moyenne consolidée
-
Des territoires dynamiques
-
Un pays plus optimiste
Si les récents plans d’investissement pour moderniser l’appareil productif vont dans le bon sens, l’UIMM estime qu’il est urgent de recréer un climat favorable pour que la réindustrialisation de notre pays ne reste pas un vœu pieux.
A cette fin, l’UIMM préconise de s’attaquer résolument aux facteurs du déclin de l’industrie dans notre pays, au premier rang desquels le double déficit en matière de compétitivité et de compétences.
Si le premier s’explique par le poids record de la fiscalité et du financement du modèle social, le second résulte de l’inadéquation structurelle entre l’offre et la demande sur le marché du travail. Celle-ci se matérialise aujourd’hui par une pénurie de main d’œuvre importante (Plus de 75 000 emplois non pourvus à l’heure actuelle dans l’industrie, dont la moitié dans la métallurgie), alors même que le taux de chômage dans notre pays reste très élevé en regard de la moyenne de l’Union européenne.
Pour faire de la réindustrialisation une réalité et ainsi permettre aux Françaises et aux Français de disposer d’atouts pour se projeter pleinement vers l’avenir, l’UIMM soumet aux candidats à l’élection présidentielle 15 propositions autour de 3 priorités :
-
Refonder le modèle social pour le rendre plus efficace et compatible avec l’exigence de compétitivité
-
Améliorer la performance de notre système éducatif et de formation pour être à la hauteur de la bataille internationale des compétences.
-
Faciliter les mutations du travail pour répondre aux attentes des futures générations et préserver l’emploi
Pour Éric Trappier, Président de l’UIMM :
« Pour que la France retrouve son rang de grande nation industrielle, nous devons refonder le financement de notre modèle social et restaurer la compétitivité de nos entreprises. Nous avons besoin d’un plan d’actions pour que la transition écologique, devenue centrale, ne soit pas qu’un calendrier politique. Aucun pays ne peut se désintéresser de son industrie s’il veut rester indépendant sur le long terme. Je dis à tous les candidats que la réussite du pays passera par l’industrie. Nous présentons ce projet pour l’industrie française aux candidats à l’élection présidentielle et les invitons à exposer le leur le 9 mars à la Maison de la Mutualité devant plus d’un millier de femmes et hommes chefs d’entreprises industrielles »
Les principales propositions de l’UIMM :
-
Réformer l’organisation et le financement de la protection sociale
-
Alléger les cotisations employeurs de 17 milliards d’euros supplémentaires
-
Baisser de 30 à 35 milliards d’euros les impôts de production durant le prochain quinquennat
-
Faire de l’acquisition par tous les élèves des savoirs de base la priorité n°1 de notre système éducatif
-
Mettre en place dès le primaire, un plan de promotion de la culture scientifique à l’école
-
Confier la responsabilité des lycées professionnels sur les filières industrielles au ministère de l’Industrie, à l’image des lycées agricoles.
-
Garantir que le travail paye plus que l’inactivité en confortant les mesures de la réforme de l’assurance-chômage incitant à la reprise rapide d’un travail.
-
Faciliter, sécuriser et simplifier les transitions professionnelles